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Du riffifi à Paname
Intermède 1829 : AGAPES NIMOISES ou L'HALU DE MASSE (code la rousse)

 
 

 

Résumé : S'il est une transmigration d'importance chez le fanfaron, c'est, peut être, le pèlerinage à la Feria. Généralement printanière, sans rejeter le reste de l'année, plutôt située au sud d'une ligne fictive reliant les quais de la fontaine aux rives de Dax, une feria est avant tout une ambiance. Une succession d'ambiances situées en dehors de l'appétit insatiable de Chronos.

Un jour ma boule de miel me conseilla vivement d'aller me distraire dans une ville romaine pour une ribouldingue hors du commun. L'allégria faisant du bien au teint, me dis-je, je sautais sur ma trottinette jaune et me voilà roulant en direction de Nîmes. Sur la nationale des créatures bleues chantaient à tue tête avec les cigales. Je fis de même.

Je gare mon bolide essoufflé aux pieds d'un amphithéâtre où, je l'appris plus tard de la bouche d'un drôle, se déroulait une guéguerre entre un taureau tout nu et un saltimbanque richement vêtu et lourdement armé.

Au détour d'une ruelle je tombais sur une place nommée "Zone Fanfare". Déroutant cet endroit envahi par une foule bigarrée, d'un côté la montagne et de l'autre la mer.

Direction la plage où j' aidais un charmant animal prisonnier de son souba ensablé. Pour me remercier il me tendit sa gourde. J'en bus une goulée, ça brûlait quelque peu :

- « C'est de l'eau de feu ? » lui demandais -je

- « Mais non, c'est de la parcimonie ! »

Je fis quelques brasses dans une mer bleue comme un ciel par jour de mistral évitant des nappes de mazout à l'odeur de grenadine vers une petite île où, sous un bananier, un bipède ibérique dormait serrant dans ces bras une bouteille de 12°5. L'avait l'air de faire un rêve doux. Des hommes grenouilles aux mollets poilus dégustaient des plateaux d'huîtres terrifiées au son d'un accordéon joué par une pie chantante.

De retour sur la plage je m'approchais d'un feu, c'était un colis aux mitaines chiliennes s'immolant par le feu car sa clarinette s'était enfuie. Ingrate ! Je me dirigeais vers le bar où de jeunes romains solidement accrochés à des grappes de gigantesques pailles plongées dans des récipients contenant des liquides aux couleurs exotiques, m'invitèrent à me désaltérer. C'était délicieux, un peu sucré, j'eus l'impression fugace d'être un oiseau de paradis butinant des fleurs. Des étoiles dansaient dans ma tête.

Je demande au pêcheur barman vêtu, d'un ciré et de grandes bottes, comme par jour de tempête, un collier de poissons fraîchement pêchés autour du cou :

- « Quel est ce mélange hasardeux ? » lui demandais-je.

- « Secret d'un mythique fanfaron, me dit-il » le sourire éclatant de malice.

Au bout du bar un skieur en combinaison argentée, armé d'un chalumeau, mettait le feu à des verres pleins d'une substance de couleur foncée. A la queue leu leu de petits hommes tout de blanc vêtus, la taille ceinte de rouge attendaient religieusement pour en déguster. Quel monde étrange !.

Une meute de panthères interprétait une musique bien cadencée alors que de vilains garnements les arrosaient avec des pistolets multicolores en visant.sous leurs jupes. Ca les faisait rire et quelques canards s'échappèrent ! Tourneboulée j'étais !

Je gravis la montagne en compagnie d'une tyrolienne à l'accent lozérien alors que la neige commençait à tomber dru. Un chat farceur glissait sur une luge en fonçant sur un indien rondouillard vêtu d'un juste au corps de danseuse pendant qu'un lapin photographe sautillait ça et là. Derrière un sapin, au regard coquin, un petit moussaillon aux cheveux rouges confectionnait un poncho tout en devisant avec un philosophe grec. Je me frottais les yeux d'étonnement.

Des cascadeurs s'entraînaient avec un tambour sous l'oil somnolant d'une capsule bleue. Sortant d'un igloo un grognon au crâne rasé rêvait du Brésil pendant qu'un torero dansait le hip hop sur la musique d'une poubelle batave. Tiens ! Un vol de bouées accompagnant un trombone à coulisse. Je restais perplexe ! Etait- ce toutes ces boissons que j'avais sirotées ça et là ?

Je finis ma promenade escortée par un ruminant aux sourcils épais qui m'offrit de délicieux beignets aux pommes, c'était bienvenu car toutes ces émotions ça creuse.

Dis Monsieur Fanfare yen aura encore beaucoup des moments comme ça où on est heureux de partout ? Hein ?

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