Résumé : Résumé
: A ce stade du récit, un résumé
n'aidera en rien à la compréhension
de l'intrigue. Relisez les épisodes précédents
!.. |
Mes biens Chers Tous.
A l'heure où je vous écris ces quelques
lignes, je vous espère tous au chaud dans un
bar claironnant du biniou. Pour JP et moi, les choses
s'annoncent différentes car nous sommes sur le
départ pour l'Afrique. Suite à un apéro
conséquent qui a légèrement dû
m'égarer, vous vous souvenez que j'ai promis
de fournir à la CyberFanfare un troupeau de Bufs
en guise de monture pour notre victoire lors du prochain
concours de Paris. Je le répète ce fut
un instant d'égarement, un de ces moments où
on ferait mieux de sucer son glaçon entre deux
gorgées plutôt que de raconter n'importe
quoi. Mais, foi de Tarinette, une promesse est une promesse,
je ramènerai donc un troupeau de Bovidés
pour le 7 juillet.
Vous me direz « trouver une trentaine de
bêtes à cornes en France, ca doit pas bien
être dur si on s'en donne la peine ».
Erreur ! Lourde et fatale erreur. Le Buf en France,
c'est plus ce que c'était. Comme je voulais des
bêtes vivantes je me suis adressée directement
à un petit éleveur des Alpes réputé
pour la qualité de ses bêtes. Naïve
que j'étais ! On croit que le buf ou la
vache, c'est quelque chose de courant, de facilement
accessible. Que non, ce sont des espèces en danger
et soumises à haute protection. Profitant d'une
escapade de fin de semaine dans les montagnes environnantes,
j'allais rendre visite à l'éleveur sus
nommé pour lui demander si, à la faveur
d'un sentiment généreux, il accepterait
de nous prêter l'espace d'une après-midi,
une partie de son cheptel. Le brave homme s'inquiétant
de ce je pouvais bien avoir à faire avec ses
bestiaux, je lui narrais notre projet de chevauchée
fantastique à Paname. Sur le principe, il était
plutôt favorable à une excursion à
la capitale. Les bufs, il faut les changer d'air
de temps en temps, cela favorise la croissance. Seulement
de nos jours, ca ne se promène pas comme ca un
bovidé, il faut des autorisations. Bon de transport,
certificat vétérinaire et surtout LE Contrôle
Sanitaire, Vache folle oblige. Imaginez un troupeau
de vaches folles sur le champ de Mars mordant le touriste
en goguette. Très mauvais pour l'image de la
France. « Et comment qu'on obtient ce fameux
contrôle sanitaire », demandais-je
à mon bon éleveur. « Mais faut
s'adresser aux abattoirs municipaux », me
répondit-il. « C'est lors de l'autopsie
que l'on connaît l'état de la bête ».
Et oui mes braves Fanfarons ! De nos jours, toute vache
française est suspecte jusqu'à l'heure
de la délivrance de son carnet mortuaire. Hors
de question dans ces conditions de penser promener nos
vaches un beau dimanche de concours fanfares. Sur le
coup, je fus légèrement dépitée
car la mesure s'étendait à tout le cheptel
européen.
C'est JP qui a trouvé la solution. Il m'a dit
« Tes vaches on va aller les chercher en
terre saine, là où la farine pestiférée
n'a pas encore frappé ». Quand vous
lirez cette lettre, nous serons déjà au
Mali. Je ne sais pas encore comment nous allons importer
les animaux, ni quelles sont les procédures douanières
en vigueur. JP et moi, nous aviserons sur place. Comme
on dit : Ne mettons pas la charrue avant les bufs,
et chaque chose en son temps. J'ai demandé à
la fanfare des Pustules de nous accompagner, ils seront
parfaits en cow-boys du troisième millénaire.
Sur ces paroles pleines d'espoir je vous laisse. La
promesse d'un spectacle de qualité m'aidera à
regarder comme un sujet de joie complète les
diverses épreuves auxquelles je serai exposée.
Bon Millénaire à tous.
Tarinette en Voyage.
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